Couleur de voiture la moins vendue : quelle est-elle ? Statistiques récentes

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Dans l’industrie automobile, certaines teintes peinent à trouver preneur, indépendamment des tendances et des innovations techniques. Les chiffres publiés ces dernières années indiquent une constance frappante dans le désintérêt pour certaines couleurs, malgré l’élargissement des palettes proposées par les constructeurs.Les rapports de ventes mondiaux montrent une domination persistante de quelques couleurs classiques, reléguant les moins prisées à des parts de marché infimes. Cette répartition influe directement sur la valeur de revente et les décisions d’achat des consommateurs.

Panorama des couleurs de voitures les plus répandues et leurs évolutions récentes

Sur le marché automobile européen, et plus précisément en France, la sobriété règne en maître depuis plusieurs années. Les études publiées par BASF et Axalta dressent le même constat : trois couleurs s’arrogent la quasi-totalité des ventes, blanc, noir et gris. Ensemble, elles représentent plus de 80 % des voitures neuves vendues en France. Les modèles phares de Peugeot et Renault, piliers du marché hexagonal, incarnent cette tendance, où la discrétion prime autant que la facilité de revente.

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Le blanc trône sans partage. Juste derrière, le gris et le noir s’imposent chez tous les types de véhicules : citadines, SUV, berlines… Cette préférence massive traduit une quête de neutralité et de rationalité. Sur les gammes premium, l’argent connaît un regain mesuré. Quelques éclats de bleu ou de rouge persistent à travers des éditions spéciales ou des modèles sportifs, mais leur place reste très limitée dans le paysage du marché automobile français.

Voici un aperçu des couleurs dominantes et de leur présence sur le marché :

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  • Blanc : leader incontesté, tous segments confondus
  • Gris et noir : omniprésents, particulièrement chez les constructeurs français
  • Bleu, rouge, argent : choix minoritaires, réservés à l’exception

À l’échelle internationale, la tendance ne varie guère. Selon iSeeCars, l’Asie-Pacifique et la Chine suivent ce mouvement d’uniformisation, réduisant encore les différences locales. Toutefois, quelques signaux faibles apparaissent : certaines voitures électriques arborent des couleurs vives, encouragées par des stratégies marketing et le désir d’afficher une singularité. Mais l’audace reste l’apanage d’une poignée de modèles.

Quelles sont les couleurs les moins choisies par les acheteurs ? Focus sur les statistiques actuelles

Le classement des couleurs de voiture les moins vendues offre un contraste flagrant avec la domination du blanc, du gris et du noir. Les rapports BASF et Axalta pointent du doigt les teintes vives et singulières : vert, jaune, orange, marron, violet. Ensemble, elles peinent à dépasser 2 % des voitures neuves vendues en France, tous modèles confondus.

La nuance beige a quasiment disparu des offres des généralistes. Même sur des citadines populaires comme la Renault Clio ou la dernière Fiat, ce coloris autrefois associé à une certaine distinction n’a plus la cote. Le marron s’accorde désormais exclusivement aux séries limitées. Quant au vert, autrefois star des années 1970, il ne séduit plus qu’un public restreint, souvent amateur de modèles électriques ou hybrides à la recherche d’une touche d’originalité. Les variantes or et violet restent presque invisibles, réservées à des commandes spécifiques ou à des véhicules d’exception.

Les données ci-dessous illustrent le faible poids de ces couleurs dans les ventes françaises :

Couleur Part de marché (France)
Vert 0,4 %
Jaune 0,2 %
Orange 0,3 %
Violet <0,1 %
Marron 0,1 %
Beige <0,1 %
Or <0,1 %

Le marché automobile français reste donc très prudent face à la couleur. La peur d’un mauvais investissement, la crainte de difficultés à la revente : ces motifs l’emportent sur l’originalité. Pourtant, certains propriétaires défient la norme et optent délibérément pour ces teintes rares, marquant leur différence, principalement sur des véhicules électriques ou hybrides.

Pourquoi certaines teintes séduisent-elles moins ? Décryptage des facteurs sociétaux et pratiques

Choisir une couleur de voiture n’est jamais anodin. Les analyses du marché automobile français révèlent une méfiance marquée envers les coloris trop voyants ou jugés difficiles à assumer sur la durée. Les couleurs comme le vert, le jaune, l’orange, le violet ou le marron souffrent d’une image peu en phase avec le désir de sobriété des acheteurs, qui privilégient avant tout la facilité de revente et la valorisation sur le marché de l’occasion.

Les constructeurs automobiles n’encouragent guère l’audace. Les teintes originales sont souvent réservées à des séries spéciales ou à des packs de personnalisation, tandis que la production de masse se concentre sur les couleurs classiques, plus faciles à gérer industriellement et correspondant à la demande majoritaire. L’innovation chromatique se fait donc rare, à l’exception de certains modèles électriques ou hybrides destinés à se démarquer.

D’autres éléments expliquent la discrétion de ces couleurs. Du côté des assureurs, le raisonnement est pragmatique : une voiture à la teinte inhabituelle attire davantage l’œil, ce qui peut peser sur le montant de l’assurance auto en cas de sinistre ou de vol. Sur le marché de l’occasion, la demande reste faible pour ces véhicules, ce qui freine leur prix de revente. Même les avancées techniques, peinture écoresponsable ou utilisation de pigments nanotechnologiques, ne parviennent pas à renverser la tendance. L’équilibre économique, l’image sociale et la recherche du consensus esthétique continuent de guider la majorité des choix.

Impact de la couleur sur la revente : mythe ou réalité pour les véhicules atypiques ?

La couleur d’une voiture pèse lourd quand vient le moment de la revendre, tout particulièrement sur le marché de l’occasion. Les véhicules arborant des teintes atypiques, vert, violet, orange, marron, intéressent une minorité d’acheteurs. Le trio blanc, gris, noir, continue d’attirer la majorité, pour des raisons de sécurité financière et d’universalité. Les statistiques de vente de voitures d’occasion en France sont sans appel : les nuances classiques s’arrachent, tandis que les couleurs originales stagnent.

La différence de prix est tangible. Plateformes de vente et réseaux de distribution notent systématiquement une décote de plusieurs centaines d’euros, à équipement et motorisation identiques, entre un modèle en teinte rare et un exemplaire dans une couleur traditionnelle. Ce constat vaut aussi bien pour les citadines françaises, Renault Clio, Peugeot, que pour les segments haut de gamme, à l’exception près de certains collectors ou modèles mythiques chez Ferrari ou Aston Martin, où la rareté devient alors un atout.

Quelques exemples concrets illustrent ces écarts :

  • Sur les voitures électriques commercialisées récemment, le bleu éclatant ou le jaune pastel attirent surtout les passionnés et peinent à convaincre au-delà.
  • Les concessionnaires modulent leur offre de reprise selon la couleur : une voiture beige ou marron sera souvent estimée à la baisse, anticipant la difficulté à la revendre rapidement.

La couleur influe donc directement sur la valeur et la rapidité de revente d’un véhicule sur le marché automobile français. Les données accumulées ces dernières années ne laissent guère de doute : la prudence chromatique continue de s’imposer, et l’audace, elle, attend son heure. Un jour, peut-être, une vague de vert ou de violet bousculera la grisaille des parkings français, mais ce jour-là n’est pas encore arrivé.